Devine qui est de retour ? [PV : Piper Halliwell]

Comme à mon habitude je cuisinais. D’aussi loin que je m’en souvienne, j’avais toujours adoré ça. J’avais hérité cette passion de ma grand-mère, qui m’avait transmis tout ce qu’elle savait. A son évocation, je me sentais nostalgique. Après tout, c’était elle qui nous avait quasiment élevé à la mort de maman. Cette seconde évocation me pinçait le cœur. Elle me manquait terriblement. Quand je repensais à tout ce que nous avions traversés toutes ces années mes sœurs et moi, je me disais qu’on avait côtoyé la mort bien trop souvent à mon goût. J’avais quand même de quoi être heureuse, j’avais récemment retrouvé Prue, ma sœur aînée décédée il y a quelques années. Elle était revenue. Je ne savais pas vraiment comment mais je savais que j’étais heureuse. J’espérais que la même chose pourrait être faite pour maman, même si je savais que ce ne serait pas le cas. En attendant, je m’étais faite une raison. Après tout, je n’étais pas la première à perdre l’un de mes parents. Mais perdre ma mère dans les conditions où cela s’est fait, c’était ça qui m’était le plus insupportable. C’était à cause de la magie, et je la détestais d’être présente dans nos vies même s’il s’agissait d’un héritage familial. J’aurais voulu la vie de monsieur et madame tout le monde. Vœu qui finalement n’avait jamais vraiment été exaucé. Même si, une fois, nous en aurions eu la possibilité.

Mais je n’avais pas pu faire ça à mes sœurs. Et de toute façon, j’étais en minorité ce jour-là. Et puis sans la magie je n’aurais jamais eu les magnifiques enfants que j’avais. Car je n’aurais jamais rencontré leur père. Cet homme merveilleux qui n’était autre que notre être de lumière. Malgré la magie, je pouvais dire que j’avais une belle vie. Et je ne devais pas me plaindre. Je soupirais encore, regardant le repas que je cuisinais. Si je ne faisais pas attention à ce que je faisais, je cramerais le repas. Je me hâtais donc de sortir de mes pensées et de me concentrer sur ma préparation. Alors que j’étais absorbée par ce que je faisais, je n’entendais pas la personne qui arrivait derrière moi. Ce n’est qu’en entendant le mot « maman » que je sursautais. Et lâchait tout. Le liquide chaud allait se répandre au sol alors je levais les mains et utilisais mon pouvoir, bien pratique, de ralentissement des molécules pour arrêter la casserole dans sa chute. J’attrapais donc l’objet et le jetais rapidement dans l’évier. Quand j’étais sûr que la catastrophe était évitée, je me tournais vers mon inconnu prête à me mettre en colère pour avoir été interrompu. Mais ma colère mourut sur mes lèvres quand je le reconnaissais. « Chris ! » Je me jetais dans ses bras. « Mais qu’est ce que tu fais là ? »

AVENGEDINCHAINS